15/09/2019

Interview de Gildas Legrand

Enthousiaste

            

Gildas Legrand

Enseignant depuis maintenant 16 ans, j’ai du mal à rester très longtemps dans les mêmes fonctions. Avant l’enseignement, j’étais jongleur. J’ai régulièrement repris mes études pour évoluer dans ma vie professionnelle. En ce moment encore, je passe un master pour être à même d’accompagner au mieux les professeurs stagiaires. Les différentes étapes de mon parcours ont en commun l’apprentissage et l’accompagnement. J’ai toujours été en contact avec des publics que j’essaie de faire progresser dans l’acquisition de nouvelles compétences.

Enseignant en CE1 et formateur ! Vos élèves sont-ils aussi vos stagiaires ?

Depuis cette rentrée, je suis revenu en CM1 (encore un changement !). Je partage mes semaines entre mes élèves de 9-10 ans et les professeurs des écoles stagiaires qui viennent d’obtenir leur concours et qui vont passer cette année entre leur classe et la formation. 
Ce sont deux facettes d’un même métier. Je peux ainsi mettre au service des stagiaires l’expérience et l’expertise que j’ai acquises auprès de mes élèves. Et inversement, ma situation de formateur m’aide à analyser et à prendre du recul sur les pratiques pédagogiques que l’on utilise en primaire.

Quelle place à le numérique dans votre classe ?

J’utilise essentiellement le numérique dans mes préparations de classe. Tous les documents dont j’ai besoin sont sur mon ordinateur. J’use peu de stylos dans l’année. Ce qui veut aussi dire que les supports d’apprentissage que j’utilise sont aussi numériques. Le TBI de ma classe est allumé toute la journée car il est souvent sollicité. 
Je propose également à mes élèves différentes utilisation des outils numériques. Par exemple, lors de temps en autonomie, ils ont accès à des ordinateurs sur lesquels ils peuvent trouver des exercices d'entraînement en ligne ou bien à imprimer. Ils ont plusieurs possibilités et choix à faire en fonction de leur objectif. Au cours de l’année, ils effectuent des recherches encadrées en ligne pour réaliser des exposés. Ces exposés sont d’ailleurs mis en page numériquement et présentés sur le TBI à toute la classe.
J’utilise également le réseau Twitter pour communiquer avec d’autres classes et faire travailler mes élèves sur des situations d’écriture.
A travers toutes ces utilisations, c’est l’occasion d’aborder “l’identité numérique” de chacun ainsi que les règles à respecter sur internet.

Comment vos étudiants utilisent le numérique dans leur parcours de formation ? 

Mes étudiants utilisent le numérique à différents niveaux durant leur formation. Certains d’entre eux prennent leurs notes et travaillent leurs cours de cette manière. Mais le plus important pour eux, c’est la mise à disposition des contenus de formation. Ils ont accès à une plateforme numérique gérée par l’ISFEC St Martin sur laquelle les formateurs déposent des contenus pour compléter leur cours, avant ou après. Certains étudiants ne suivent les formations que à distance et donc le numérique est un outil précieux de communication dans ce cas. 
Les contenus proposés sont de différents types : documents à lire, modules de formation interactif, vidéos de cours enregistrées. Cela permet à chaque étudiants d’organiser son temps de travail en fonction de ses besoins. 

Pratiquez vous avec vos élèves ou vos étudiants la classe inversée ? Et comment ? 

Assez peu pour être honnête. Je me suis intéressé à ce fonctionnement de classe depuis quelques années et je mesure les intérêts de cette méthode. J’organise des temps où les élèves sont très acteurs, travaillent en groupe ou individuellement sur des temps de découverte mais je ne propose pas de contenu à travailler en dehors de la classe ou en amont pour découvrir une notion.

Enfin pour terminer, quelle est votre appli préférée du moment ?

L’année dernière j’ai beaucoup utilisé “Klassroom” pour communiquer avec les parents de ma classe. Mettre à disposition en direct pour les parents, des photos ou des moments de vie de la classe a permis une bonne implication de leur part. Les informations passent également de manière plus fluide qu’à travers le cahier de liaison qui n’est pas toujours lu.

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